mercredi 30 septembre 2015

Astrid Manfredi – La petite barbare / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Astrid Manfredi
Titre : La petite barbare
Nombre de pages : 160
Éditeur : Belfond
Prix : 15,00 €
Date de sortie : 13 août 2015



Quatrième de couverture :

« Moi, monsieur, je suis pleine du bruit assourdissant de vivre. »

En détention on l'appelle la Petite Barbare ; elle a vingt ans et a grandi dans l'abattoir bétonné de la banlieue. L'irréparable, elle l'a commis en détournant les yeux. Elle est belle, elle aime les talons aiguilles et les robes qui brillent, les shots de vodka et les livres pour échapper à l'ennui. Avant, les hommes tombaient comme des mouches et elle avait de l'argent facile.

En prison, elle écrit le parcours d'exclusion et sa rage de survivre. En jetant à la face du monde le récit d'un chaos intérieur et social, elle tente un pas de côté. comment s'émanciper de la violence sans horizon qui a fait d'elle un monstre ? Comment rêver d'autres rencontres et s'inventer un avenir ?

"La petite barbare" est un bâton de dynamite rentré dans la peau d'une société du néant. Un roman brut et stupéfiant.

 

Ce que Cédric en a pensé :

Sortir un premier roman pendant la rentrée littéraire est un pari risqué pour un éditeur, le livre risquant de se retrouver noyé au milieu des centaines d'ouvrages d'auteurs confirmés et reconnus. Les éditions Belfond ont pourtant décidé de prendre ce risque avec Astrid Manfredi et d'envoyer La petite barbare dans l’arène se confronter aux poids-lourds que sont Amélie Nothomb, Delphine de Vigan, Christine Angot, Jean d'Ormesson, Jim Harrison, Nick Hornby et bien d'autres. Il faut avouer que le pari s'avère gagnant tant ce premier ouvrage est plébiscité et acclamé par la critique.

Il faut dire que l'histoire détonante de la « Petite Barbare » prend aux tripes ! L'histoire de cette gamine paumée d'une cité anonyme, sans repères parentaux, au physique avantageux dont elle use pour obtenir ce qu'elle veut des garçons, qui vivote de petites combines avec son gang ne souffre d'aucun temps mort et happe le lecteur, l’entraînant avec elle dans le tourbillon de sa vie sans illusions ; l'entraînant avec elle entre les quatre murs d'une prison où elle croupit suite à une combine qui a mal tournée et d'où elle raconte son histoire.

Avec une plume trash proche de celle de Virginie Despentes, en plus poétique, Astrid Manfredi nous livre un premier roman brut de décoffrage, qui frappe en pleine figure tel l'uppercut d'un Mike Tyson des grands jours. Un premier roman court – 160 pages – qui se lit d'une traite, mais d'une qualité inversement proportionnelle à sa longueur. Gageons que l'auteure ne restera pas une jeune inconnue très longtemps, tant son avenir s'annonce brillant.


Citaton :

« Stone à l'ennui, j'écoute la pluie. Ce soir-là, c'est calme et toutes les filles pioncent. Je pense à David. Ça me rend sentimentale la pluie. Les feuilles d'automne, les coups de talon pour les écrabouiller, puis tous les trucs des poètes qui kiffent la gadoue, racontent leurs vies, leurs amours pour des femmes lointaines et impossibles. C'est ça le romantisme : ne pas obtenir ce qu'on veut et pleurer. Une longue lamentation et le vide pour réponse. » 

1 commentaire:

  1. Pas d'accord mais tu le sais déjà ! Je n'ai rien trouvé de nouveau là-dedans.

    RépondreSupprimer