dimanche 4 octobre 2015

Eric Faye – Il faut tenter de vivre / chronique



Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Eric Faye
Titre : Il faut tenter de vivre
Nombre de pages : 180
Éditeur : Stock
Prix : 17,00 €
Date de sortie : 19 août 2015



Quatrième de couverture :

« Dans les temps qui avaient précédé notre rencontre, je m’étais représenté Sandrine Broussard d’une manière très subjective, sur la base de ce qu’on me racontait. À vrai dire, peu m’importait de savoir si j’étais près de la vérité ou non. Je faisais évoluer la jeune femme sur une orbite éloignée de Bonnie Parker, où elle gravitait comme un astre de faible brillance, et je l’imaginais de taille moyenne, blonde, mignonne, pareille à Faye Dunaway dans le film. Sandrine était la portion incongrue de mon univers, différente de tout, rétive aux classements. »
Lorsque le narrateur croise enfin Sandrine Broussard il est happé par ce personnage magnétique, son exact contraire. La jeune femme va lui raconter ses vies multiples et tumultueuses, faites d’arnaques et de clandestinité. Mais au plus profond d’elle-même, elle aspire à ne plus être une « passagère clandestine » et à retrouver une place dans ce monde. Pour « tenter de vivre », il faut abandonner plusieurs « moi » derrière soi. Le peut-on ? Et quel est le prix à payer pour sortir du tunnel ?


Ce que Cédric en a pensé :

Nous avons tous rencontré, au moins une fois dans notre vie, une personne dont la présence, la prestance, le charisme nous ont éclaboussé ; une personne qui nous a tellement fasciné que l'on s'est dit qu'il/elle mériterait d'être le héros/la héroïne d'un roman. Cette personne, Eric Faye l'a rencontrée dans les années 90 en la personne de Sandrine Broussard, une jeune fille que l'enfance malheureuse et l'affection maternelle à la petite semaine ont poussée à devenir une arnaqueuse de haut vol. Pendant des années il l'a fréquentée, en toute amitié ; cette relation a insinué en lui, subrepticement, le désir de raconter et d'écrire la vie singulière de cette pétulante jeune fille à la crinière rousse et capiteuse.

Si cette histoire est magistralement racontée, elle est malheureusement beaucoup trop brève pour que l'on puisse être happé de façon durable et inextinguible ; je n'ai habituellement rien contre les romans courts, mais, ici, cela m'a – un peu – gêné. Certes le récit est fort agréable et la plume d'Eric Faye ciselée, mais le matériau se révèle relativement aride et l'histoire tourne finalement court.

 

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