dimanche 8 novembre 2015

Emma Hooper – Etta et Otto (et Russell et James) / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Emma Hooper
Titre : Etta et Otto (et Russell et James)
Éditeur : Les Escales
Nombre de pages : 327
Prix : 21,90 €
Date de sortie : 21 octobre 2015



Quatrième de couverture :

Dans sa ferme du fin fond du Saskatchewan, Etta, 83 ans, n'a jamais vu l'océan. Un matin, elle enfile ses bottes, emporte un fusil et du chocolat et entame les 3 232 kilomètres qui la séparent de la mer. « J'essaierai de ne pas oublier de rentrer. » C'est le mot qu'elle laisse à Otto, son mari. Lui a déjà vu l'océan, il l'a même traversé des années plus tôt, pour prendre part à une guerre lointaine. Il comprend la décision de sa femme mais, maintenant qu'elle n'est plus là, ne sait plus comment vivre. Russell, l'ami d'enfance d'Otto, a passé sa vie à aimer Etta de loin. Il ne peut se résoudre à la laisser seule et part à sa suite. Et qui sait, peut-être pourra-t-il chasser le caribou en chemin.

Bercé par le rythme des vagues, Etta et Otto (et Russell et James) vogue du souvenir à l'oubli. Un roman lumineux sur la mémoire, l'amour et la poésie des mots.


Ce que Cédric en a pensé :

Etta et Otto (et Russell et James) est le premier roman d'Emma Hooper, jusque là musicienne et enseignante en Angletterre. Plus qu'un roman, ce premier ouvrage s'apparente d'avantage à un conte ; en effet, l'histoire de la marche d'Etta vers l'océan, accompagnée dans sa quête par un coyote doté de la parole, tient plus du récit philosophique que de la fiction pure. Mais si la forme et le côté onirique du récit m'ont plutôt été agréables, le fond a eu bien du mal à capter mon attention.

Si les personnages sont attachants, je cherche encore ce que l'auteure a bien voulu nous raconter en nous narrant l'histoire de cette femme au crépuscule de sa vie et qui veut voir l'océan avant de mourir, sachant que chaque jour qui passe la rapproche inexorablement de la fin. Malgré le fait que ses fonctions cognitives commencent à s'amenuiser – sa mémoire flanche –, elle décide d'entreprendre ce long voyage seule, à pied et avec la bénédiction d'Otto, son mari. Seule, elle ne le restera pas longtemps puisqu'elle va vite croiser la route de James, coyote anthropomorphe qui va la suivre dans son périple. C'est beau, bien écrit, poétique à souhait, mais ça n'a pas de but – ou alors je n'ai absolument rien compris.

De plus, je n'ai pas bien saisi l'intérêt du personnage de Russell adulte. S'il est très important dans les flashbacks racontant l'enfance des protagonistes, son intérêt au moment de la narration est somme toute assez limité. J'ai l'impression que l'auteure l'a utilisé uniquement pour ne pas le faire disparaître du récit, lui qui est si présent pendant la jeunesse du duo formé par Etta et Otto.

En résumé, une lecture qui aurait pu être agréable, mais qui ne l'a pas été.


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