mardi 22 décembre 2015

Kim Newman – Anno Dracula / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Kim Newman
Titre : Anno Dracula
Éditeur : Bragelonne / Le Livre de Poche
Nombre de pages : 480 / 648
Prix : 23,00 € / 6,80 €
Date de sortie : 1998


Quatrième de couverture :

Londres 1888. Depuis que Dracula a épousé la reine Victoria, la terreur règne sur la capitale. Sous l’influence du sulfureux comte, les citoyens sont de plus en plus nombreux à rejoindre les rangs des vampires, toujours plus puissants, et il ne fait pas bon être simple mortel. Mais la riposte ne se fait pas attendre. Dans les sinistres ruelles de Whitechapel, des prostituées vampires se font assassiner par un mystérieux inconnu aux scalpels d’argent. Lancés dans la traque du tueur, Geneviève Dieudonné, une vampire à la jeunesse éternelle, et Charles Beauregard, espion pour le Diogene’s Club, vont devoir gravir les échelons du pouvoir. Et s’approcher dangereusement du souverain le plus sanguinaire qu’a jamais connu le royaume…


Ce que Cédric en a pensé :

Je ne m'aventure que très rarement dans la littérature fantastique, mais, étant un fan inconditionnel de vampires en général – les vrais, pas les adolescents libidineux qui brillent au contact des rayons de l'astre lumineux –, et de Dracula en particulier, j'ai eu envie de me pencher sur cette histoire qui se veut être un prolongement du classique de Bram Stoker. Un prolongement uchronique cependant, puisqu'ici le compte Dracula à triomphé de ses ennemis et est toujours en vie ; il règne même sur le Royaume-Uni puisqu'il en est devenu le prince consort suite à son union avec la reine Victoria.

L'auteur nous plonge donc au cœur des nuits londoniennes en pleine époque victorienne ; des gourgandines vampires y sont sauvagement assassinées par un mystérieux tueur utilisant un scalpel au fil d'argent pour éviscérer ses victimes. Le Diogene's Club dépêche alors Charles Beauregard, son meilleur espion, pour enquêter sur ces exactions qui mettent en émoi toute la communauté vampirique.

Kim Nemwan nous sert une histoire superbement écrite et magnifiquement documentée, où se croisent personnages issus de l'univers originel de Bram Stoker, personnages inventés par l'auteur et personnages réels, faisant de ce récit une double uchronie : uchronie par rapport au roman de Bram Stoker donc, mais également une uchronie par rapport à la réalité du fait de l'ajout de ces personnages réels. Le tout dans un style très agréable, fluide, jamais ampoulé, et servi par des personnages aux personnalités majestueusement fouillées.

J'ai appris à la fin de ce livre qu'il se trouvait être le premier tome d'une saga horrifique qui comporte à ce jour quatre volumes. Exception faite de Harry Potter – dont j'ai dévoré les sept tomes pratiquement à la suite (je m'y suis mis tardivement, j'ai donc lu d'une traite les cinq premiers volumes et n'ai patienté que pour les deux derniers) –, les sagas sont habituellement quelque chose qui me rebute. Je pense malgré tout que je lirai avec plaisir les suites des aventures de Charles Beauregard (chronique du Baron rouge sang, le deuxième tome en cliquant ici), l'auteur m'ayant subjugué par son talent d'écriture et sa réappropriation personnelle du mythe du vampire.


Extrait :

Des nuits intenses s'annoncent, mes amis, et nous avons une chance de mener le monde. Nous sommes le vent venu de l'Est. Nous sommes la fureur de la tempête. Dans notre sillage nous laisserons ce pays pacifié, et changé. Ceux qui hésiteront ou se montreront trop tièdes seront balayés par le torrent. Beaucoup seront détruits pendant que la lune se lèvera sur notre Empire. Mr Darwin avait bien raison : seuls les plus forts sont faits pour survivre. Nous devons nous assurer que nous sommes les plus forts parmi les forts.

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