mardi 19 janvier 2016

Nickolas Butler – Retour à Little Wing / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Nickolas Butler
Titre : Retour à Little Wing
Éditeur : Autrement / Points
Nombre de pages : 445 / 380
Prix : 22,00 € / 7,95 €
Date de sortie : 2014



Quatrième de couverture :

Ils étaient quatre inséparables. Hank, Kip, Ronny et Lee. Les rois de la petite ville de Little Wing. A l'âge adulte, leurs chemins ont divergé. Certains sont restés et voudraient fuir. D'autres sont partis loin et ne pensent qu'à revenir. Tous sont en quête de quelque chose, du bonheur peut-être. Quoi qu'il arrive, Little Wing est leur port d'attache. C'est chez eux. Et toujours, ils y retournent.


Ce que Cédric en a pensé :

Pour la première étape de sa sélection 2016 du Prix du meilleur roman des lecteurs de Points, les éditions Points nous proposent un voyage aux Etats-Unis, dans la paisible bourgade de Little Wing située au cœur du Wisconsin. C'est dans ce petit village agricole qu'ont grandis Hank, Lee, Kip et Ronny, avant que l'âge adulte les disperse. A l'occasion du mariage de l'un d'eux – Kip, l'ex-trader revenu au bercail pour ouvrir un restaurant –, les quatre camarades se retrouvent réunis et évoquent le passé. Hank, le fermier qui n'est jamais parti, Ronny, l'ex-champion de rodéo dont la carrière a été brisée par un accident, Lee, la rock-star sillonnant le globe mais ne trouvant l'inspiration qu'au milieu des champs de son enfance et Kip, donc, se relaient à tour de rôle pour nous conter les réminiscences que leur inspire le présent, aidés en cela par Beth, l'épouse de Hank. Cinq narrateurs différents donc, qui se remémorent leurs souvenirs avec nostalgie et mélancolie – sentiments qui prédominent tout le long de ce magnifique roman.

Nickolas Butler nous offre un roman – son premier – chorale habilement construit qui, dans une langue simple et sans fioritures, évoque les amitiés, les rivalités, les désillusions, l'attachement à ses racines et les liens inébranlables d'une communauté. Et si le tout fleure bon la nostalgie et la mélancolie, comme je le soulignais plus haut, l'auteur parfume également sa prose de beaucoup de tendresse et d'empathie, ce qui donne une contenance forte à son roman.

Une réussite et un vrai coup de cœur !


Extrait :

« En primaire et au collège, Lee était le premier à avoir un Walkman ; il le trimballait partout – en cour de récréation, sur le chemin de l'école. Il essayait même de l'emporter en douce à l'église, de l'écouter pendant la projection de diapos éducatives à l'école, ou à l'heure du repas. Il écoutait attentivement toutes les cassettes – puis les CD – que les lycéens plus âgés lui filaient comme des produits de contrebande. Du gangsta rap, du metal et les premiers artistes de grunge. Public Enemy et NWA remplacés par Anthrax et Metallica, puis Nirvana, Stone Temple Pilots et Soundgarden. Pendant de longues années, il n'a porté que du coton. Chemise de flanelle et jean déchiré. Des baskets Chuck Taylor gribouillées d'épitaphes et de petit poèmes énigmatiques. »

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