mardi 22 décembre 2015

Kim Newman – Le Baron rouge sang / chronique

Quelques informations sur ce livre :

Auteur : Kim Newman
Titre : Le Baron rouge sang
Éditeur : Bragelonne / Le Livre de Poche
Nombre de pages : 552 / 840
Prix : 23,00 € / 8,90 €
Date de sortie : 1998


Quatrième de couverture :

1918. L’Europe est aux mains des vampires. Commandant en chef des armées d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, le comte Dracula a juré d’anéantir l’Angleterre. Mais le conflit opposant les grandes puissances est aussi une guerre entre les sang-chauds et les non-morts. Pris dans la mêlée, Charles Beauregard, ennemi de longue date de Dracula, son protégé Edwin Winthrop et l’intrépide journaliste vampire Kate Reed se mesurent à la terrible menace volante qu’est le Baron rouge sang…

Après Anno Dracula, qui a renouvelé le thème du vampire, cette suite, encore plus sombre, délirante et jubilatoire, nous offre une véritable relecture vampirique de la Première Guerre mondiale.


Ce que Cédric en a pensé :

Deuxième tome de la série Anno Dracula qui en comporte à ce jour quatre, Le Baron rouge sang fait suite à Anno Dracula, le premier volume éponyme de la série de Kim Newman. Si dans ma chronique de ce premier tome (que vous pouvez lire en cliquant ici), j'indiquais que la très agréable surprise qu'avait été cette lecture m'avait incité à parcourir les autres volumes malgré mon aversion première pour les sagas, ce deuxième épisode à freiné net mon enthousiasme ; il n'est pas dit que je lise un jour Dracula cha cha cha, le troisième tome. (Johnny Alucard, le dernier épisode en date, n'ayant pas encore été publié en France, la question ne se pose pas pour celui-ci.)

Comble pour un roman qui parle – entre autre – d'aviation, l'histoire est longue, très longue à décoller ; j'ai traversé les cent premières pages comme une âme en peine, hagard et dans un mouvement inconscient. L'action du livre se situe trente ans après Anno Dracula, en pleine Première Guerre mondiale. Les combats entre les belligérants font rage et les deux camps sont convaincus que la conflagration se gagnera dans les airs. Dracula, à la tête de l'armée allemande suite à sa déchéance du trône d'Angleterre à la fin du premier volume, a donc mit en place une escadrille secrète composée de vampires mutants pouvant voler à loisir. Charles Beauregard a de nouveau été dépêché par le Diogene's Club pour mettre à mal les plans de Dracula.

Si ce roman possède les mêmes qualités que son prédécesseur,  à savoir des personnages aux personnalités fouillées, un style agréable et fluide et une histoire magnifiquement documentée s'appuyant sur des faits – et des protagonistes, notamment le fameux Baron rouge – réels, l'histoire en elle-même a eu énormément de mal à me tenir en haleine. Hormis quelques paragraphes que j'ai vraiment pris plaisir à lire, la plupart n'ont pas maintenu mes sens en alerte, et ce malgré le talent indéniable de l'auteur. Mais il manque au récit un je-ne-sais-quoi qui l'aurait rendu passionnant. Très certainement la faute aux créatures mutantes – l'idée ne m'a pas convaincue du tout !

Plutôt déçu, donc ; je reste sur ma faim.


Extrait :

« L'Aîné dérivait doucement vers le second tan. Il devait être très ancien pour posséder une telle maîtrise de son apparence physique. Plus vieux que Dracula ou Geneviève. Pré-médiéval. Peut-être pré-chrétien. Un être terrifiant qui s'était caché au sein de l'humanité pendant des éons. Il avait dû avoir des noms innombrables.
Le lance-flammes releva son tir et cracha un autre jet incandescent qui toucha l'Aîné en pleine poitrine. Il brûla comme un papillon. Des siècles de vie furent anéantis en une fraction de seconde, réduits à néant par une création de la modernité brutale. »

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